Yiwu - Caractères chinois de Yiwu



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    2. Yiwu, capitale mondiale du Made in China
    , Boris Cambreleng, Agence France Presse, paru sur www.cyberpresse.ca

    Article également consultable à l'adresse suivante:
http://www.cyberpresse.ca/monde/article/1,151,314,092004,794360.shtml


Yiwu, capitale mondiale du "Made in China"


Yiwu ne fait pas partie des circuits touristiques classiques vendus par les voyagistes du monde entier. Pourtant, elle est une des villes de Chine qui attirent le plus d'étrangers: les commerçants.

Venus des quatre coins de la planète, ils passent commande pour remplir des containers de jouets, de vêtements, de bijoux fantaisie, d'articles de droguerie ou d'objets décoratifs, à des prix défiant toute concurrence.

Située dans la province du Zhejiang (est) à un peu plus de 300 km au sud de Shanghai et 120 km à l'intérieur des terres, la ville est entourée de zones industrielles qui s'étendent à perte de vue et possède plusieurs marchés de gros spécialisés où des milliers de représentants des usines de la région se livrent une concurrence farouche.

Flambant neuve, la China Commodity City compte à elle seule 27 000 étals. Un panneau situé dans une cour entre deux halls indique que ce marché a l'ambition de devenir «le plus grand du monde». 

«Nous écoulons 95 pour cent de notre production à l'étranger», déclare fièrement Wu Yajing, qui vend, comme des centaines d'autres commerçants, des bracelets, serre-têtes ou chouchous.

«Nos clients sont allemands, japonais, italiens, américains ou viennent du Moyen-Orient. Tout est négociable, il n'y a pas de prix fixe», précise la jeune femme.

Pour Zoran Spaseski, un jeune Macédonien venu pour la troisième fois, «l'avantage de Yiwu, c'est un assortiment très large et la possibilité d'acheter en petites quantités, alors qu'ailleurs en Chine, on vous oblige souvent à remplir un conteneur avec le même produit».

«Je monte une chaîne de magasins qui s'appelle Bazar chinois, dans laquelle tout les articles viennent de Chine», ajoute ce diplômé de gestion qui projette d'ouvrir en Macédoine un centre de distribution de produits «made in China» pour le sud des Balkans.

Conscient des emplois perdus à cause de la concurrence chinoise, M. Spaseski estime toutefois qu'il «vaut encore mieux que le commerce soit entre nos mains et que ce ne soit pas les Chinois qui vendent directement en Europe».

Certains acheteurs à Yiwu connaissent bien l'Asie, comme Ali Jawfar, un Libanais qui, il y a un quart de siècle, venait s'approvisionner à Hong Kong, à Taïwan ou en Corée du Sud.

«Depuis quatre ans, je viens six ou sept fois par an. J'achète en priorité pour mes deux fils qui sont au Gabon. Je passe les commandes et je fais tout envoyer là-bas.»

«Ces articles là sont pour le Proche-Orient», ajoute-t-il devant un stand de planches calligraphiées avec des versets du Coran. Non loin de là, des vierges Marie, des pères Noël et des bouddhas sont disponibles en toutes dimensions, ou encore des figurines érotiques inspirées de bandes dessinées (mangas) japonaises.

Un nombre croissant de commerçants du Proche-Orient, d'Afrique et d'Asie du Sud ont ouvert des bureaux à Yiwu.

«Pour la Roumanie, j'achète surtout des articles bas de gamme, mais je vais bientôt ouvrir un magasin en Suède pour lequel il me faudra de la très bonne qualité», déclare, un brin soucieux, un Jordanien arrivé il y a huit mois.

«Ici, c'est formidable, il y a absolument tout ce dont j'ai besoin. J'achète surtout des cosmétiques et des articles de droguerie», se réjouit pour sa part un Marocain en tirant sur un narguilé à la terrasse de l'un des restaurants musulmans de la ville, qui ne servent pas d'alcool.

«Je viens six à sept fois par an. À chaque fois je remplis deux à trois conteneurs. Cela fait une commande d'environ 100000 dollars US», précise cet homme d'affaires établi à Dubaï.

Luo Liping, une jeune chef d'entreprise chinoise âgée de 22 ans, se souvient que «cela fait deux ans que le développement de Yiwu s'est accéléré».

«Grâce aux machines modernes, je produis 1,5 million de paires de chaussettes par an avec seulement 30 à 40 ouvriers», ajoute Luo, qui s'est lancée dans les affaires grâce à l'argent de son père, patron d'une entreprise de transports.

«Le monde a beau être instable, j'ai pleinement confiance dans l'avenir de la Chine», dit-elle.






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